MIC  MAC  BLUES




J’balance c’ qui me reste de cacahuètes aux pigeons qui s’en foutent
Trop de voitures, de mecs pressés t’appellent, personne t’écoute
Près de la gare éclate une bagarre
Un hélico décolle du haut de la tour Montparnasse
Le nez en l’air j’avale les premières gouttes d’une pluie dégueulasse
Un mec bizarre me regarde et se marre

Oh Mic Mac blues, je crois que je vais craquer
De vieillir sans rien faire, d’attendre et d’espérer
Mais qui ? que ?  quoi ?


Les mecs qui se battaient s’arrêtent pour regarder passer
Un groupe de prisonniers cheveux rasés les chaînes aux pieds
Une vieille dame me parle de pitié
J’m’ approche pour offrir une cigarette au mec enchaîné
Deux flics la mitraillette (méchante ?) m’empêchent de passer
Le mec bizarre s’assoit pour mieux rigoler

Un fille superbe me refile et le sourire aux lèvres
Trois vieux bouquins sur les amours de la reine d’Angleterre
Je la regarde, hum, et j’ai un peu de fièvre
T’énerve pas me dit la fille je travaille rue Sainte Anne
Les temps sont durs pour les travelos, les hommes n’aiment plus les dames
Le mec bizarre a un rire d’hippopotame

Un gros chien blanc s’approche de moi, me pisse sur les pieds
Le mec bizarre a le hoquet à force de rigoler
Sur un carton des noirs jouent aux dés
J’ai l’air dommage avec le gros chien blanc couché à mes pieds
Ma bière chaude, mes cheveux mouillés, mon air de paumé
Même la pluie n’a pas l’air d’être vraie  
     

Oh Mic Mac blues, je crois que je vais craquer
De vieillir sans rien faire, d’attendre et d’espérer
Mais qui ? que ?  quoi ?
Oh Mic Mac blues, je crois que je vais craquer
De vieillir sans rien faire, d’attendre et d’espérer
Mais qui ? que ?  quoi ?



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